mardi 4 septembre 2007

Z

Z. Sous cette lettre, qui rappelle le terme employé par le gouvernement américain dans les années 90 pour ne pas avoir à parler de zombie dans un communiqué officiel, c'est tout un pan de la culture re-born qui se dévoile.

Le "Z", c'est avant tout une musique. Vulgairement, on pourrait dire que toute la musique jouée par des re-born est de la musique "Z". Mais ça reviendrait à dire que le jazz et le blues ne sont que des musiques de noirs. "Z" est un mélange de musique électronique avec un soupçon de noise. Elle favorise un rythme très lent et lourd, favorisée par la mise en avant des basses. Les chansons, de véritables plages sonores qui peuvent durer plus d'une heure, sont accompagnées de beuglements et de bruits d'organes vitaux malaxés. La nouveauté, c'est que l'on passe ça dans les boites de nuit.

Cette musique serait celle qui conviendrait le plus aux re-born. Ainsi, ils peuvent calquer leurs mouvements lents et désordonnés sur la musique, sans craindre d'être hors du tempo.

Mais ce n'est pas qu'une affaire de morts vivants. Les vivants s'y mettent aussi, particulièrement les gens que l'on rencontrait il y a quelques années dans les raves parties et les marginaux, qui retrouvent ici une évolution des sons techno ou sont tout simplement avides de nouvelles sonorités.

Au niveau des looks, on retrouve les grandes tendances de l'année, mais complètement défraichies et trouées. Les pantalons sont maculés de boue, les poches pleines de terre, les vestes ont des marques d'herbe sur les coudes.


Le phénomène prend de l'ampleur depuis quelques années et une grande manifestation a eu lieu à Tampa, réunissant plus de 150 000 re-born, soit le tiers des personnes y habitant. Les habitants ont bien cru à une attaque générale des re-born mais finalement, il s'est plutôt bien déroulé. Certains le désigne déjà comme le woodstock de la culture "Z", même si les proportions n'ont rien à voir.

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