lundi 20 août 2007

Des découvertes médicales sur la physiologie des Re Borns

Depuis le début du mouvement re born les autorités scientifiques s'étaient interrogés sur le statut medical de ces nouveaux citoyens. Etaient ils maintenant plus sensibles aux maladies ou immunisés ? Devait on les considérer comme immortelle tant que leur chaire se conserve assez correctement pour leur permettre un minimum de vie sociale ? Pouvait on esperer une avancée médicale majeur en analysant le génome des re borns ou leur statut était il tellement à part qu'il limitait toute interraction génétique et ne permettait pas a des humains normaux de conserver leur vie et leur apparence normale sans les avantages, que l'on cherche encore, et les inconvénients d'être un reborn ?

A daté d'aujourd'hui, grâce aux analyses du Docteur Russel et de son équipe du laboratoire Invel, situé dans l'Illinois, il semblerait que cette dernière hypothèse se vérifie. En effet, après avoir receuilli le consentement et la coopération de quelques membres de la communauté des re borns, le Docteur Russel a permis d'analyser et de tester de nombreux virus différents pour voir leurs effets sur le corps des re born.

Il en résulte une découverte foudroyante pour la communauté scientifique : les Re Born seraient immunisés contre toutes les maladies connues a ce jour, même les plus dangereuse pour la race humaine. Plus etonnant encore, la lèpre, cette maladie connu pour attaquer la chaire et faire perdre des membres, aurait l'effet contraire sur les reborn et leur permettrait de regagner des parties du corps qu'ils auraient perdus. Pourra t'on parler alors de statut d'immortelle pour parler de la communauté re born si jamais le virus de la lèpre leur était inoculé a tous ? De plus amples recherches sont encore necessaire pour en arriver a cette conclusion mais cette nouvelle découverte marque un jour nouveau pour la communauté scientifique et la communauté re born.

jeudi 16 août 2007

Vivre avec un re-born


Article paru dans Elle spécial été 2007



L’arrivée de ces re-born a de nombreuses répercussions sur de nombreux plans, elle chamboule tous nos repères, toute notre vie. Comment une femme peut vivre avec un mari déjà mort ? Nous avons rencontré plusieurs femmes pour qu’elles nous parlent de leurs expériences.


Martine, 64 ans, retraitée


Après 30 ans de mariage, lorsque tous les enfants sont partis de la maison, ma vie avec Jean est devenue très monotone et notre vie sexuelle était depuis longtemps presque inexistante. Jusqu’à ce que l’on découvre son cancer. A ce moment-là, il était déjà trop tard, et mon mari est mort sans qu’on puisse rien y faire. Imaginez ma surprise lorsqu’il s’est relevé à son enterrement ! La plupart des gens conviés pour son inhumation ont tourné de l’œil, mais j’étais extrêmement soulagée de son retour. Jean a toujours été près de moi, et savoir que j’allais devoir finir ma vie sans sa présence m’était insupportable.


C’est vrai qu’au départ, son retour n’a pas été facile. Il effrayait tous ses amis et j’ai du tout adapter à sa nouvelle condition. Le plus dur a été de l’accepter de nouveau dans le lit conjugal, mais ça c’est finalement très bien passé. Lui refaire l’amour a été une nouvelle nouvelle fois pour moi. J’ai le sentiment d’être enfin sexuellement épanouie, et je souhaite à toutes les femmes de connaître le bonheur que je connais en ce moment.


Bien sûr que je me rends compte qu’il est un re-born, mais pour moi, c’est comme s’il n’était jamais mort ! Même si je sais qu’un jour il se peut qu’il se fasse dévorer par les vers, je suis prête à l’accompagner dans cette épreuve. Après tout, comme je dis à mes amies : c’est toujours mon mari !


Jeanne, 34 ans, architecte


Lorsque mon mari est revenu, j’ai décidé de l’héberger chez moi. De son vivant, ç’avait été mon mari, et puis de toutes manières, la mairie ne savait pas quoi en faire, et je ne voulais pas le laisser dans la rue, tout seul. Une manifestation du respect j’ai pour ce qu’il a été de son vivant, en quelque sorte.


Tout allait bien, il avait perdu son boulot, mais il pouvait ainsi passer plus de temps avec notre jeune enfant. Elle était ravie de revoir son père, surtout après le traumatisme qu’a causé sa mort. Mais un soir, en rentrant du travail, je suis tombé nez à nez avec la police et les pompiers. En fait, pendant la journée, notre voisin en vis-à-vis, alerté par les cris de ma fille, a aperçu mon mari qui essayait de la dévorer ! C’est en apprenant ça que j’ai compris que ce n’était plus mon mari, mais une espèce de monstre…


DeathAngel1984 (posté sur le site www.Elle.fr)


J’ai rencontré Henri à une soirée black métal dans les catacombes de Paris. C’était le premier re-born avec qui j’avais l’occasion de parler, et je l’ai revu plus tard. Au bout de quelques rendez-vous, je me suis retrouvé chez lui. Comprenez-moi ! Je suis fascinée par tout ce qui touche à la mort et ce type pouvait m’apporter beaucoup de réponses à mes questions. En outre, il était plutôt beau garçon, même si j’aurais préférée qu’il soit un vampire, plutôt que cette sous caste de zombies.


Notre première fois n’a pas été évidente. Tout d’abord parce qu’il était mort depuis un bon bout de temps, et l’odeur de son corps m’a carrément fait vomir plusieurs fois. Mais très vite, je m’y suis faite et on a filé le parfait amour pendant presque un an. Avant qu’une bande de skins ne le re-tue, on avait parlé d’avoir un enfant ensemble, mais je ne sais pas si c’est possible.


Aujourd’hui, je vis avec un nouvel amoureux, mais mon expérience avec Henri a vraiment été exceptionnelle.

La prostitution des morts vivantes

Un nouveau genre de prostitution se propage librement dans les rues de Pigalle et seuls les quelques amateurs, dont le nombre grandit constamment, selon les témoins que nous avons interrogés, y trouvent leur compte.
Cette nouvelle perversion est celle de l'obsession pour les chaires mortes vivantes et le contact physique, allant jusqu'au rapport sexuel pour certains.
"Au départ j'ai posé pour quelques photos", nous raconte une habitué du quartié. "C'était simple et sans dangé, j'avais juste un pote qui prenait les photos et les revendait a des amateurs de ce type de clichés dans des boutiques pornos. Surtout des vieux."
"C'est après qu'on m'a contacté pour que je vienne chez des gens pour les toucher. Ca les excitait de poser leur doigts sur ma peau. Franchement, je vois pas ou est le problême et en plus ça payait bien".
"Mais maintenant, il y en a de plus en plus qui demande de baiser avec moi ou avec d'autres filles, ça devient dingue, mais on se fait un fric fou".
Ce phénomène en plein expansion n'est pas encore bien expliqué par les spécialistes. Certains parlent de surmonter une forme de peur de la mort, la peur de voir son propre corps dépérir. Bien sur, personne ne vit pour voir son corps finir six pied sous terre, mais cette pensées empoisonne tellement la vie de certains individus qu'ils en viennent a demander l'aide de jeunes femmes pour surmonter ce "cauchemard".
Et puis, il y a bien sur ceux que l'on désigne comme pré nécrophile, bien que des communautés d'amateurs préfèrent le terme de "pre mortem addict". Des hommes, et même des femmes, que la chaire morte attire assez pour vouloir obtenir un rapport sexuel avec des prostitués d'un genre nouveau.
Toutefois, les vivantes ne semblent pas déranger par cette nouvelle mode.
"Franchement, si le client est attiré par ça, je vois pas le problême", nous confie Milenne, "c'est juste un autre exemple de la diversification du marché, comme pour la mode des nanas qui amenaient leur chiens pour qu'ils les regardent faire leur affaire avec le client".

Thierry - 18 ans

Chaque jour dans le train, j'ai le droit aux même regards méprisants. Toujours le même petit regard en coin pour vérifier que je ne vais pas leur sauter dessus.
Mais merde ! Je ne suis pas une bête sauvage ! Je suis juste un mort vivant !
Si j'ai fait le choix d'être un reborn, ça ne concerne que moi et pas eux et leurs petites vies !
Au moins je peux trainer avec mes copains je peux vivre comme je veux et m'amuser. Parfois on gratte même un peu aux carreaux des maisons en grognant et ça les effraie ! Il ne leur faut vraiment pas grand chose pour avoir peur.

Alors bon, ouais, j'en profite aussi un peu. Je mets des tee shirts Cannibal Corpse ou Legalize cannibalism juste pour voir les gens changer de wagon en masse et me laisser tranquille.
Au moins je peux passer un voyage sans avoir a supporter les conservations hésitantes des gens.

Mais ce qui me fait le plus chié, c'est le regard honteux d'autres reborn plus agés ! Si même entre nous on ne se sert pas les coudes, qu'est ce que l'on va devenir ?
Ah, elle est belle la révolution génétique ! Moi je suis fier d'être mort vivant ! J'aime bien les films de zombies et avec des potes on prévoit de faire des virées dans le village d'a coté pour terroriser quelques personnes et bouffer un peu de viande dans la boucherie.

Des potes a nous ont essayé il y a deux ans de faire la même chose mais ils se sont fait descendre par le bouché, ce connard, il a cru qu'ils étaient venu pour la caisse. Il aura bien ce qu'il mérite un jour ! Tout comme ces connards de flics qui nous fouille et vérifie que l'on a pas mangé de personnes dès que l'on en croise.
Mais un jour ça changera tout ça, et on leur montrera ce que l'on vaut !

vendredi 10 août 2007

Pourquoi pas moi ?

Les premières statistiques sur les re-born ont été publié en France par la revue française de sociologie. Elles répondent à une question courante: pourquoi certains reviennent et d'autres non ?

A travers de nombreux sondages, sur la religion, les croyances, la mort, le parti politique etc, le sociologue Marc Rostand a pu créer une sorte de "carte d'identité" du re-born type. Le re-born croit généralement à la réincarnation, ou à une sorte de vie après la mort. Son parti politique, son milieu social, ses goûts culturels n'entrent pas en compte.

Le point commun à tous les re-born est un sentiment d'inaccomplissement dans leur vie passée. Beaucoup de re-born reviennent d'un accident violent, ont été victime d'homicide ou d'une maladie virulente. Au contraire, les suicidés ne reviennent jamais. Les personnes ayant souffert d'une longue maladie, ou préparées à mourir depuis longtemps, ne sentent pas le besoin de « revenir ».

Marc Rostand finit son étude en proposant des thématiques qui seront inévitablement développées dans le futur. Par exemple, il souligne que la religion a encore à se positionner autour de la question des re-born. D’autres part, dans quelle mesure les polices d’assurance peuvent assurées des personnes déjà mortes ? Est-ce que la mort deviendrait un élément dédommageable ? La question re-born aboutira très certainement à une refonte du système économique du monde !

mardi 7 août 2007

Chronique: Not Yet Dead "Punk is not dead, he fucking reborning !"

Le groupe punk américain "Not Yet Dead" nous revient avec un dernier L.P beaucoup plus électronique que les autres. Perçu comme une véritable trahison pour la plupart des fans re-born, ce virage à 90° degré relève en fait plus d'une nécessité que d'un véritable choix. Le chanteur Mark Shawnee a avoué lors d'une interview que son corps ne pouvait plus supporter l'effort de jouer de vrais instruments de musique.

Rappelons tout de même que les NYD forment le premier combo re-born de la scène punk new-yorkaise et qu'ils tournent dans tous les Etats Unis depuis le début des années 80. "C'est lors de l'enregistrement de notre précédent album que nous avons ressenti la limite de nos corps. La putréfaction de Charles (le guitariste) était si avancée qu'il a même perdu plusieurs de ses doigts, coupés net par les cordes. Je suis conscient de l'aspect rock'n'roll de la chose, mais faut pas pousser".

Réduits aujourd'hui à ne plus pouvoir jouer que du clavier, les NYD nous livrent un album déroutant à la première écoute par ses sonorités très froides, avec des morceaux distants et presque industriels. L'expérimentation n'a jamais été le fort du groupe, mais ils tirent quand même leur épingle du jeu de cette fâcheuse contrainte !

Espérons qu'ils perfectionnerons la maitrise de leurs nouveaux instruments pour nous proposer des albums aussi forts que "born in a tomb" (1988) !

Re-born

Re-born: première affirmation de notre culture.

Les associations ont tranché aujourd'hui: désormais, on devra nous présenter comme des "re-born" et non plus comme des "zombis" ou "mort vivants". Ces termes créés lors de notre apparition sont clairement discriminatoires, car ils nous opposent aux autres, aux vivants. Le terme "re-born" (que l'on peut traduire par renaissance) nous présente plutôt comme le prolongement de la vie et dévoile un aspect positif de notre situation.

Trop longtemps nous avons été mal vus par les gens. A travers leurs films d'horreur, les réalisateurs vivants nous ont présenté comme des êtres stupides, dégoutants et avides de chair humaine. A travers leurs jeux, ils ont trop longtemps pu commettre de véritables génocides sans que l'opinion public ne s'en offusque. Imaginez seulement un instant qu'il existe un jeu pouvant recréer les divers génocides perpétrés durant tout le XXe siècle sans que personne ne le remarque ?

Il fallait nous affirmer, et ce changement tout bête est déjà un grand pas en avant vers une acceptation de notre identité. Maintenant, il reste encore beaucoup de choses à remettre en question. La situation dégénère dans nos banlieues où des mouvements extrémistes (skinheads, "pro life" et autres) circulent librement la nuit, mettent feu à nos maisons et vont même jusqu'à re-tuer les nôtres. On peut même retrouver sur Youtube des vidéos où les vivants s'amusent à reproduire des scènes entières de leur film de zombi préféré.

Nous ne devons pas nous plier à leur culture, c'est à eux d'accepter la nôtre.